L’objet manifeste résulte d’une réflexion sur la présence, ou plutôt l’absence, de l’eau dans l’espace domestique. Ce dôme en terre crue témoigne de l’impact de nos actions quotidiennes. Chaque jour, il subit le ruissellement de l’eau de la douche, jusqu’à sa destruction totale. Il disparaît de la même manière que l’eau s’écoule dans nos canalisations. Son altération révèle des cicatrices de son processus de fabrication et témoigne de la puissance de l’eau qui façonne la matière.
Extrait de l’article :
L’eau, témoin de la disconnexion
Réflexions sur la relation complexes entre l’être humain et le monde vivant
[...]En sortant de nos robinets, filtrée, chauffée, et canalisée, elle perd une grande part de sa signification première fragilisant davantage le lien ancestral qui lie les êtres humains au monde du vivant. L’eau est rendue invisible voire écartée si son odeur ou son goût ne nous satisfait pas, remplacée par l’eau en bouteille, l’eau minérale. La pluie, qui autrefois était une source de régénération et de pureté, est maintenant souvent considérée comme une perturbation météorologique plutôt qu’un élément essentiel à la vie. Ce constat renforce la perception que l’être humain contrôle son environnement plutôt qu’il n’y participe. [...]
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